Un ciseau pour les habillers ! -fiche terminée-

Je suis né dans une famille traditionnelle japonaise tout ce qu'il y a de plus simple. Mes parents m'aimaient et je le sentais, j'étais bercé dans la bienveillance dans notre petit village tranquille. Ma mère était une femme de lettre et mon père un maître en kendo, il pensait au départ que je prendrais le dojo, mais... tout n'alla pas dans son sens.

Rapidement j'eus un enseignement littéraire, calligraphique notamment avec mon père dans le sport, je travaillais l'escrime, enfin, le kendo quoi. Cela me plaisait assez, notamment j'aimais les tenues et les symboles de chaque clan. J'étais plutôt fasciné par tous les enchevêtrements de couleurs, la beauté du monde et la sagesse de notre culture calme, relaxante. Étant un enfant au tempérament calme, je lisais plutôt que d'aller jouer dans la cour, parfois je jouais au ballon avec les autres élèves, mais j'aimais bien mon coin, coupant, coloriant.

J'étais enfant donc toute l'attention et les espoirs reposaient sur moi. Ma grand-mère qui aurait aimé avoir une petite-fille, ne fut toutefois pas déçue de voir que j'étais ouvert à ses traditions et la première fois que je mis un yukata à mes neufs ans... Je tomba sous le charme de ce vêtement ample, beau et tout de même confortable. Je me mis à essayer de plus en plus de ligne, de courbe, car elle confectionnait elle même ses vêtements, me donnant ses patrons, je testais tout ce que je pouvais. Passant des heures dessus, mes parents comprirent vite ou était ma passion et avant même que je ne le remarque, il me payait des cours de dessin, d'art pour m'ouvrir un peu plus.

Je m'entraînais moins souvent avec mon père, mais nous avions toujours une bonne relation, faisant des sorties ensembles. Je continuais mes études en arts, entrant dans une grande école de haute couture, c'était difficile et franchement l'ambiance était pesante... Chacun cherchait à s'écraser, heureusement, même si le yukata plaisait, personne ou presque ne se spécialisait dessus c'était... "Dangereux" comme me le répétait un professeur qui pensait qui je gâcherais mes compétences.

Mais mes parents me suivaient, m'encourageaient dans cette voie. C'est ainsi que je fini par vendre mon premier vêtement à l'âge de vingt-et-un ans. Comme il était sur mesure et unique, j’empochais une belle somme d'argent. La banque me suivit et j'ouvris ma propre boutique dans la ville de Kinochi, à trois heures en trains de chez mes parents.
J'embauchais trois personnes dans la foulée, et ensemble nous commençons notre aventure avec ma marque : Mokuro.

Dans cette ville, je redécouvris les légendes et trouva fort intéressant d'avoir un hybride, j'étais trop souvent enfermer chez moi à faire des croquis, alors un peu de chaleur dans ma vie ne me ferait pas de mal, non ? Allez, venez, ne soyez pas timide, je ne vous veux aucun mal, c'est promis. Soyons bon ami !