Les papillons sont toujours attirés par la lumière... mais qu'en est-il de l'obscurité ?

җ ooo Que m'est-il arrivé ? ooo җ

L’histoire d’Akito n’a vraiment rien de palpitant… Il est né dans une famille des plus banales par un froid jour d’hiver. La famille Kunami comptait déjà une petite fille parmi ses enfants et Akito fut le petit frère tant attendu. Cette histoire aurait dut être pleine de bons sentiments et pleine de joie, mais enfin de compte, elle ne l’était pas du tout. Asseyez-vous et laissez-moi vous la conter.  

Les premiers moi de la vie d’Akito furent des plus simples. Sa mère s’occupait principalement de ses enfants à la maison pendant que papa ramenait de l’argent à la maison pour pouvoir nourrir toute sa petite famille. Yumi, la grande sœur d’Akito de quatre ans son ainée, s’amusait à aider sa mère à s’occuper du nouveau petit bout de chou. En tout cas, comme elle le pouvait. C’était une famille aimante avec une vie ordinaire. Le père travaillait dans une boite de logiciel informatique et sa mère était aide soignante à domicile, en congé maternité pour le moment. Et Yumi, elle, elle allait à l’école depuis peu et elle adorait cela. C’était un petit bout de chou joviale, adorable et aimante… Akito aurait bien voulu les connaitre plus… Si seulement cela n’était pas arrivé…

Akito allait avoir un an, où alors il les avait peut-être déjà eus. Il ne s’en rappelle pas vraiment. A vrai dire, tout se que je vais vous raconter, il n’en a qu’une brève connaissance. Celles qui sont écrites dans son dossier d’adoption. Il était si jeune après tout… Cela s’est passé exactement un dix-huit février. La famille Kunami avait laissé leur plus jeune enfant à une nounou le temps d’aller voir des amis plus loin dans le nord du Japon. La route était glissante et la petit Yumi ne faisait que jouer avec son père. Un jeu dangereux malheureusement… Elle cacha les yeux de son père pour jouer et se fut l’acte de trop… La voiture dérapa, le père en perdit le contrôle et elle finit dans un ravin, perché sur un arbre. Les trois membres de la famille Kunami y perdirent la vie, un bête accident de la route c’est ainsi que le relatait le journal le lendemain même.

La mère d’Akito n’ayant plus de parents, la garde du jeune bébé fut prise par les parents de son père. Des gens froids et sans cœur. D’ailleurs, leur père avait depuis longtemps coupé les ponts avec eux. Mais Akito n’était qu’un bébé et il n’avait plus personne…

Il y passa sept ans… Sept années dans ce manoir froid et désert. Sa grand-mère et son grand père ne lui octroyait jamais un regard ni même une parole. Sa chambre, enfin si on peut appeler ça une chambre, se trouvait sous les toits à l’humidité et au froid. Mais il ne s’en plaignait jamais. A vrai dire, il ne disait pas grand-chose, il avait appris à se taire et à ne plus faire profil de ses émotions. C’était devenu une tombe, dans tout les sens du terme.

Ses grands parents avaient pour habitude d’avoir énormément d’hybrides. Des êtres dotés d’une queue et d’oreilles d’animaux. Ils en avaient de toutes sortes, quatre en tout. Tous d’âge différents et en voyant leur visage, Akito ne remarquait pas grand différence entre eux et lui… Mais il avait été éduqué comme cela, les hybrides leur étaient inférieurs et ça même s’il avait la même vie que lui. Un jour Akito fit la pire erreur qu’il soit : vouloir aider un de leur nouveau domestique, un petit chat. Il s’était étalé sur le sol, répandant avec lui tout le contenu du seau d’eau pour nettoyer le sol. Le neko se mit à pleurer et Akito voulut l’aider à se relever, lui parlant gentiment bien que son regard soit toujours aussi sec et dépourvu de sentiments. D’ailleurs, comment pouvait-il savoir que du haut de ses sept ans, cette simple action le conduirait à sa perte ? … Sa grand-mère vu toute la scène et lui fit un scandale. Comme quoi il n’avait pas à s’attacher au rang inférieur. Et il eut le malheur de lui répondre… Grosse erreur… Première et dernière erreur…

La baffe qu’il se prit ce soit là résonnait encore dans ses tempes. Et le jour même sa grand-mère le mit à la rue sans rien. Il fut recueillit par l’orphelinat le plus proche, quand ils le trouvèrent le jour d’après errant seul dans les rues. Et là se fut le cauchemar le plus long de toute son existence. Il commença à se tapir dans l’ombre, n’ayant rien d’autre à faire… Personne ne voulait de lui car il n’était pas assez charismatique. Il ne souriait pas et n’était pas mignon… Et plus les années passèrent et moins on le demandait pour des rendez vous de rencontres…

Il fut le premier enfant a passer toute son enfance et son adolescence dans cet orphelinat. Quand il eut l’âge, il voulut partir de cet endroit y laisser le peu de gens qu’il avait connu, avec qui il avait très peu discuté. Il s’était complètement renfermé et se fichait de se qu’on pensait de lui. Du haut de ses dix huit ans, il passa la porte de l’orphelinat avec une maigre valise et un chat sous le bras. Oui un chat, enfin une chatte plutôt, c’était une femelle. Cadeau d’un autre pensionnaire qui avait été son colocataire pendant plusieurs années. Il se rappelais encore de ce donc comme si c’était hier…

« Dis Akito, je sais que c’est ton visage ordinaire.  Mais si tu ne souris pas, personne ne voudra jamais t’adopté. »

Mike, treize ans. Beaucoup plus jeune qu’Akito, un vrai bout un train et un vrai chieur comme dirait Akito. Akito soupira à nouveau et ne prit même pas la peine de lui répondre. Il s’en fichait à présent. Dans un an, il s’en irait et ne dépendrait pas de qui que ce soit. Il s’en fichait…

« Tiens, ma nouvelle maman est allergique. Et je ne veux pas la laisser à la rue. Elle pourrait d’ailleurs devenir ta nouvelle amie. Comme ça tu ne seras plus seul. »

Mike lui tendit un petit chaton grisé, aux magnifiques yeux ambrés. Le chaton miaula dans le bras de Mika et Akito le prit, comme par réflexe. Amie hein ? …

Les années passèrent rapidement et Akito réussit à décroché un très bon job dans un restaurant haute gastronomie. Il avait bien entendu commencé par un job miteux de plongeur puis son amour pour la pâtisserie et son bon travail le firent grimper les échelons jusqu’au sommet. Il avait maintenant vingt ans, un très bon travail, un chat obèse et un appartement rien qu’à lui. Et pourtant… quelque chose lui manquait encore… Sa vie était trop sombre... trop ordinaire...