I'm Nae, meow ~ [Fini]

Mukashimukashi.... Un petit neko tout calme et très serviable... C'est une blague.
Nae n'était pas du genre calme quand il était petit. Aujourd'hui, il est « calme », avant c'était un boulet de canon plein d'énergie à canaliser.

Tout a commencé un 8 avril, jour où un hybride ultra bruyant vit le jour. Vous me direz, la plupart des bébés sont bruyants mais lui.. Il ne fallait pas rester plus d'une heure à côté de lui sinon, vous deveniez sourd. Il n'a jamais connu ses parents, sa mère étant morte en couche, personne n'a pas lui dire qui était son père, ni qui était sa mère d'ailleurs.

Son souvenir le plus lointain remonte à l'époque où il vivait chez Romario. Il ne savait pas qui il était et pourquoi il était là mais cet homme était bon. Un peu vieillard mais c'était le genre de personne à vivre ses journées comme s'il s'agissait de la dernière. Avec lui, on ne s'ennuyait pas, loin de là. Ils vivaient tous deux en Italie. Romario n'avait pas de femme mais semblait s'en porter pas plus mal.

Bien sûr, il s'était posé des questions comme d'où il venait, quel était son vrai nom, tout ça. Nae n'est pas son vrai prénom, c'est Romario qui lui a donné, parce que personne n'avait pu le renseigner. C'est comme si l'hybride était tombé du ciel. Pourtant dès son plus jeune âge, il s'était occupé du petit chat comme si c'était son propre fils. Plus qu'un fils, Romario avait trouvé quelqu'un qui le faisait « vivre » de par son énergie et son désir d'apprendre des choses.

Nae a grandi en compagnie du vieil homme dans une belle maison, pas grande comme une villa, mais une maison qui lui allait totalement. Il avait un toit, et quand il sortait, il savait qu'une maison ainsi que quelqu'un attendait son retour. Et ça le rendait heureux. Romario avait quelques chevaux. Il en était dingue, ces beaux animaux avec qui l'ont peut entretenir une relation si intense, simplement en faisant preuve de patience et d'affection. Il s'imaginait vivre avec lui pour toujours, mais en grandissant, il compris qu'il n'était pas éternel, qu'un jour, il devrait faire ses adieux au vieux. Souvent il l'appelait comme ça. Ils s'étaient donné des surnoms « Le Vieux et le Stupide Chat ». Bien qu'en entendant à chaque fois son surnom, il faisait mine de s'énerver, il savait que ces quelques mots contenaient autant d'affection qu'il y était possible d'en insuffler.

Un jour, alors que Nae revenait de son petit tour habituel, il retrouva Romario, étalé sur le sol, qui parlait d'une voix faible et qui demandait à l'aide. Jamais il ne l'avait vu en si mauvaise posture. Il avait à ce jour, passé depuis quelques semaines la vingtaine. Comprenant que l'urgence de la situation, il voulut aller chercher quelqu'un, mais l'homme l'a retenu et lui a simplement demandé de le coucher dans son lit. Même si Nae n'était pas vraiment d'accord, il s’exécuta, faire plaisir au vieillard était la priorité surtout vu son état. C'est dans ce lit que Romario est mort, entouré par la seule famille qu'il n'a jamais eu, Nae. Durant ces derniers instants de lucidité, il avait dit à l'hybride de vivre comme lui avait vécu, de profiter de chaque moment, et que même si les autres l’appelaient esclave, il devait apprécier chaque bon instant qui s'offrait à lui. Il lui promis d'agir ainsi et que jamais il n'oublierait celui qui l'avait élevé et appris les rudiments de son état d'esclave, pour qu'il puisse s'en sortir.

Une fois que l'homme eut lâché son dernier souffle, il tint sa main pendant de nombreuses heures, pleurant silencieusement la perte de son maître. C'est fou comme il s'était attaché à lui. Il caressa ensuite son propre bras gauche, sur lequel reposaient plusieurs tatouages, comme une marque de sa vie avec Romario. Pourtant, il les aimaient ses marques. Et jamais, il n'en aurait jamais honte. Il les avaient eu quand il était âgé de dix huit ans, bien sûr, c'était tout d'abord la volonté de son maître, mais cela ne l'avait jamais dérangé.

Il resta plusieurs jours en état de choc, ne portant d'intérêt pour rien. Il se retrouva à l'animalerie, vu que son maître était mort. Mais personne ne l'adoptait malgré la promotion que l'on avait mis sur sa personne, à cause de ses tatouages. En Italie, ils aimaient les hybrides étrangers, un peu « exotiques » comme les gens disaient. Au bout de nombreuses semaines, il fut acheté par quelqu'un qui tenait une animalerie au Japon. Il avait un physique assez joli à regarder, et son corps semblait assez fort pour supporter une vie d'esclave. Quand il reprit petit à petit du poil de la bête, il était déjà au Japon, attendant chaque jour que quelqu'un vienne l'acheter. Il espérait que ce soit quelqu'un de gentil, quelqu'un qui lui rappellerait le vieux. Comme en Italie, son prix avait été revu à la baisse à cause de ses tatouages.

Viendriez-vous vous occuper de ce grand gaillard qui est désormais à nouveau plein de vie ?